le 7 mai : jour de relâche - publié en mai 2017

samedi 6 mai 2017
par  dvial
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le 7 mai : jour de relâche

Il y en a eu des occasions de s’élever contre le FN, contre l’extrême droite :

A Sivens en février 2015 lorsque FDSEA et militants frontistes se comportent comme des milices sous l’oeil complice des gendarmes – voir ici et là. Vous étiez où ?

A Paris en octobre 2016 lorsque des policiers encouragés par le FN partent en manif sauvage vers l’Elysée, armés et cagoulés. Vous étiez où ?

Lorsqu’un ancien indic, figure de l’extrême droite lilloise est soupçonné d’avoir vendu les armes qui ont servi à Paris en janvier 2015 il n’est pas poursuivi, c’est lui qui porte plainte … Vous, vous dîtes quoi ?

En juillet 2016 en Allemagne, une fusillade fait 9 morts : acte terroriste islamique ? Non c’est un admirateur de Breivik qui fête l’anniversaire du fait d’arme de son idole. Pourquoi est-il qualifié de simple « forcené » ?

En janvier 2017 au Quebec lorsqu’on crie à l’attentat islamique … et que l’on découvre que c’est un militant d’extrême droite, admirateur de Marine LePen qui vient de tuer dans la grande mosquée, vous dîtes quoi ?

En mars 2017 à Grasse un jeune homme fasciné par la tuerie de Columbine se procure des armes chez ses parents et tire dans son lycée. Son père est un ancien cadre du FN, les armes sont accessibles … mais c’est juste « l’acte fou d’un jeune homme fragile et fasciné par les armes à feu »

Lorsque l’on apprend que c’est un ex candidat FN qui a négocié avec Daech en Syrie pour que le cimentier Lafarge continue ses activités, cela vous inspire quoi ?

n’oubliez pas : le terrorisme d’extrême droite existe.

Et des occasions de s’indigner contre le Front National il y en a des dizaines et des dizaines depuis des années. Pourtant, aucun gouvernement de droite ni de gauche n’a jamais interdit ce parti. Pourtant, entre 2002 et 2017, la « dédiabolisation » a fait son chemin.

Alors ?

Les gouvernements successifs depuis Mitterand s’accomodent du FN. Ils ne le combattent pas mais au contraire le laissent se normaliser pour créer la menace jusqu’au coup de théâtre final : cet effet de repoussoir que les tenant-es de la bonne conscience aujourd’hui appellent et réclament à grands cris comme des gamins capricieux : mi-séducteurs mi-culpabilisateurs ils crient au scandale si l’on ose, cette fois-ci, ne pas jouer à leur jeu.

Pire ! Quand de la rue émerge une force vive prête à s’opposer physiquement à l’idéologie que d’aucun-es condamnent depuis leur salon, quand face à la menace bien réelle d’une extrême droite décomplexée des individu-es manifestent et s’organisent pour se défendre on les qualifie de casseurs professionnels (!), d’ultra-gauche radicale (re !).

Mais quel peuple êtes vous ? Vous qui laissez vos enfants en première ligne d’un combat inégal ? L’extrême droite ne se combat pas dans les urnes. Même en démocratie. C’est dans votre façon d’être au monde que vous combattez le FN et son idéologie. Ou pas. C’est au quotidien et pas une fois tous les cinq ans.

Alors allez voter si vous voulez. Pour être sûr-e que rien ne change. Mais foutez nous la paix si ce jour là nous sommes quelques-uns-es à préférer un pique-nique à votre mascarade.

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bordeaux

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Le 7 Mai, je fais ce qu’il me plait !


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